Histoire du vin Corse
L’histoire du vin Corse est l’héritage d’un savoir-faire et d’une tradition viticole qui remontent à l’Antiquité, avec l’arrivée des grecques sur l’île de beauté.
Elle se poursuit avec les Romains puis les génois qui ont développé le vignoble corse. Après la cession de la Corse à la France, la renommée des viticulteurs est telle qu’ils continuent leur activité et leurs exportations, notamment vers l’Italie.
À la fin du XIXe siècle, le phylloxera détruira 85 % de la vigne corse provoquant un effondrement de la production et une véritable catastrophe économique. La viticulture Corse sera ensuite soumise à un nouveau déclin durant les deux guerres mondiales.
Dans les années 60, avec l’arrivée des rapatriés d’Algérie, de nouvelles exploitations aux proportions démesurées apparaissent. Ces méthodes industrielles aux rendements hors normes sont en total décalage avec les traditionnels vignobles corses composés de petits domaines d’1 à 2 hectares.
Il y eu une forte demande pour un vin de table bon marché durant les années 60 et 70. Cette tendance a profité aux industriels qui, grâce à leurs exploitations intensives, proposaient un vin médiocre mais à un coût défiant toute concurrence. Les petits producteurs, avec leurs coûts de production bien supérieurs, n’arrivaient pas à lutter et coulèrent les uns après les autres.
En 1974, une campagne appelle au boycott des vins corses à la suite d’un scandale financier touchant plusieurs grands négociants et viticulteurs industriels. Cet effondrement va provoquer une révolte des vignerons, cristallisée par les événements d’Aléria en 1975. À la suite de cela, le gouvernement prendra une série de mesures mettant fin aux exploitations industrielles en Corse et ouvrant de nouveau la voie à la reconstruction d’une viticulture de qualité.